La post-édition, la face cachée

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Dans le précédent article, nous vous avons fait connaître la post-édition et principalement ce qu’elle peut apporter de positif (rapidité, coûts…). Mais il y a aussi de nombreux aspects négatifs qu’il faut mettre en lumière. 

1 – La traduction n’est pas un calcul !

La traduction est un métier qui nécessite une compréhension des contextes du document.

Ce n’est pas comme les mathématiques, on ne peut pas résoudre une traduction comme un calcul. La traduction automatique a donc ses limites à ce niveau car elle utilise des formules pour traduire le texte: des blocs de texte en mémoire sont assemblés pour faire un contenu qui manque de liant, un peu comme si on faisait un puzzle avec des pièces qui ne vont pas exactement ensemble.

2 – Un texte sans vie !

Comme le texte est généré par calcul, il aura tendance à être plus linéaire. Le texte peut perdre en qualité car il aura un vocabulaire appauvri. Il ne va pas s’adapter en fonction des situations mais seulement en fonction des mots qui se précèdent et se succèdent. Cela peut aussi renforcer certains clichés et préjugés véhiculés par des mots-clés.

3 – Moins motivant pour le traducteur !

La post-édition réduit fortement l’expérience du traducteur. Ce n’est pas un travail moins long car il faut relire le texte, le vérifier et souvent le corriger. De son statut d’acteur, quand le traducteur s’approprie le document dans son intégralité, il devient spectateur quand il n’en fait que la correction. Ce qui fait un travail bien moins captivant pour le traducteur.

4 – Qui est responsable ?

La post-édition est un travail “post” traduction automatique. Comme la machine commence le travail qui sera finalisé par le traducteur, quid des responsabilités? 

Le choix du style sera-t-il le bon, le sens du message sera-t-il fidèle à celui d’origine? Et si le traducteur ne ressent pas “l’atmosphère” du texte original, si la traduction est banale au lieu d’être idéale, doit-il tout reprendre?

Difficile de trancher.