L’usage des gestes en interprétation

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Lors de l’interprétation, de manière inconsciente, nous avons recours à des gestes.

De quels gestes parlons-nous ?

Quels sont leurs rôles ?

Les gestes symboliques :

Les gestes symboliques servent à renforcer ou préciser le sens du message verbal.

Ils peuvent être, par exemple, un haussement d’épaule pour indiquer un questionnement, un hochement de tête pour acquiescer, etc.

Ces gestes sont culturels et différents d’une culture à l’autre.

Les gestes Illustrateurs :

Comme son nom l’indique, le geste illustrateur est utilisé pour illustrer un message.

Par exemple, désigner une personne du doigt quand on fait référence à elle ou encore écarter les bras pour parler de quelque chose de grand.

Ces gestes permettent de lier la parole à une action ou à un mot pour mieux comprendre et mémoriser le message. Ils font appel à l’imagerie mentale.

Les gestes régulateurs d’échanges :

Ces gestes-là permettent le bon déroulement des échanges grâce à la coordination. C’est, par exemple, hocher la tête pour indiquer à l’interlocuteur qu’il peut reprendre son discours.

Les gestes affectifs :

Ces gestes-là traduisent l’émotion que ressent l’interprète et/ou l’orateur.

Il s’agit par exemple des lèvres qui se baissent quand la personne est triste.

Un discours plus dynamique :

Tous les gestes permettent à l’interprète d’avoir un discours plus dynamique. Il n’est pas question d’une simple traduction d’une langue à une autre, mais d’un réel échange.

La reproduction des gestes :

Il arrive aussi que l’interprète reproduise les gestes de l’orateur (toujours de manière inconsciente). La discussion paraît plus naturelle et est plus facile à comprendre.

Le rôle des gestes en présentiel :

Dans certains milieux (comme les hôpitaux, tribunaux, écoles, etc.), il est primordial que l’interprète soit présent. Cela permet de clairement identifier la personne qui se trouve en face et de créer une relation de confiance. Ce sont, en partie grâce aux gestes inconscients, que les interprètes réussissent à créer cette situation de confiance.

L’interprétation sans gestes

De plus en plus, nous avons recours au travail distanciel.

Cela peut être pratique pour la sécurité des interprètes face à des situations compliquées.

Par exemple, l’interprétation de personnes dangereuses. Il est préférable de garder l’anonymat pour sa propre sécurité. Cependant, en distanciel, les gestes ne font plus partie de l’interprétation. Celle-ci devient alors plus linéaire.